Messieurs faut qu’on se parle.
Sérieusement.
Dans le blanc des yeux. Autour d’une bière. Faut qu’on se parle des vraies affaires.
Je sais que c’est pas facile de parler des émotions qui nous grugent par en dedans. Mais c’est justement à force de garder tout en dedans qu’on finit par se faire bouffer vivant.
Je sais aussi que c’est difficile de mettre des mots sur les maux. Mais le silence est le complice de l’homme qui souffre et le compère de l’homme qui meurt.
On nous répète depuis notre tendre enfance, qu’un homme se doit de rester « drette » comme un chêne.
Pourtant, même le plus massif des chênes finit par tomber face à la plus puissante des tempêtes.
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On nous répète sans cesse, qu’un homme ça pleure pas.
Qu’un homme c’est « tough, pis c’est de même, that’s it ».
« Donne-toi un coup de pied au cul. »
« Mets tes bottines pis marche. »
« Fait un homme de toé, pis arrête de te plaindre. »
Des mots qui blessent et des phrases qui tuent.
Les boys, le temps est venu de mettre fin à cet Omerta masculine.
Le temps est venu de briser ce cycle générationnel du silence.
Et si on faisait aller nos babines aussi fièrement qu’on porte nos bottines?
Parce que je le dis haut et fort, demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse.
Non monsieur. C’est tout le contraire.
C’est un acte empreint d’un profond courage et d’une grande détermination.
Alors, messieurs, élevez la voix pour parler de votre souffrance, non pas pour l’infliger à votre entourage.
Commettez-vous à réparer ce qui est brisé en dedans, avant de commettre l’irréparable.
Messieurs, faut que ça cesse.
Messieurs, faut qu’on se parle.
Et puis quand on aura fini de se parler des vraies affaires on pourra jaser en masse de Carey, de politique, de la pluie et du beau temps.
Autour d’une bonne bière.
En se parlant des vraies affaires.