Cette semaine a l’école de ma fille, une jeune fille s’est enlevée la vie.
13 ans.
Une vie trop vite interrompue. Une famille endeuillée. Une école affligée. Une communauté bouleversée.
Comme une pierre qu’on lance dans la mare, les cercles concentriques de la douleur qui se déploient à l’infini.
A chaque fois que j’apprends la triste nouvelle du départ d’une personne par suicide, une petite part de moi s’éteint.
Depuis 10 ans, je raconte mon histoire avec la maladie mentale dans les écoles, les entreprises, les centres communautaires dans l’espoir d’inspirer qu’une seule personne a aller chercher de l’aide, et qui sait, peut être, sauver des vies.
Je sais. Je sais. C’est se mettre une pression indue. Et sauver le monde, bien c’est impossible.
Mais c’est plus fort que moi. C’est la mission que je me suis donnée.
J’aimerais tant avoir ce pouvoir de retourner dans le temps et d’aller à la rencontre de cette jeune fille.
Pas pour lui dire que tout va bien aller ou de tenter de minimiser la douleur ressentie.
Juste lui tendre la main, lui offrir mon épaule et l’écouter.
Lui dire qu’à 19 ans, je voulais tellement arrêter de souffrir et qu’a 29 ans j’ai tenté d’en finir.
Mais une main tendue m’a sauvée. Une personne m’a offerte son épaule et son écoute et j’ai décidé de donner une nouvelle chance à la vie.
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Jade, j’aurais tant aimé que tu entendes mon histoire. Peut être y aurais-tu trouvé du réconfort. Peut-être y aurais-tu vu dans mon message qu’il y a de l’espoir derrière la façade de la détresse et du désespoir.
Peut-être.
Mais sache que ton départ me rend encore plus résolue à poursuivre ma mission.
Elle est peut-être impossible cette mission, mais ça ne m’empêchera pas d’essayer.
Au nom de ceux qui nous ont quitté et ceux qui restent.
Repose en paix belle Jade.
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