La bipolarité n’est pas une étiquette Walmart
Mais quel mauvais timing que cette chronique de Marie-Eve Fournier.
Walmart au Québec : 30 ans de bipolarité
Connaissez-vous la date de La Journée Mondiale de la Bipolarité?
Le 30 mars !
L’objectif et la vision de cette journée est de célébrer annuellement les personnes vivant avec la bipolarité et de sensibiliser la population à cette maladie, tout en brisant les stigmas et les préjugés l’entourant.
Je vis avec la cyclothymie qui est une forme de bipolarité.
J’ai été diagnostiqué l’an dernier après un épisode important d’hypomanie suivi d’une dépression.
Ceux qui me connaissent savent que je n’ai aucun souci ni gêne à parler de mon trouble d’anxiété généralisée.
Mais depuis mon diagnostic, j’éprouve beaucoup de difficultés à parler ouvertement de ma bipolarité.
Pour écouter des épisodes du balado Entre Les Deux Oreilles, c’est ici !
Il existe encore beaucoup de tabous autour de cette maladie et trop souvent on associe la bipolarité avec la folie des grandeurs, l’hystérie ou pire, on fait des amalgames entre violence et bipolarité.
Alors quand je vois ce type de déclaration dans les médias, souvent sous forme de titre accrocheur, je grince des dents.
La bipolarité n’a rien à voir avec l’orientation stratégique d’une grande chaîne de magasin.
Ni la variation d’opinions des fans d’une célèbre équipe de hockey (« Les fans du Canadiens sont bipolaires ! » … je l’entends souvent celle-là).
La bipolarité est une réelle maladie qui touche près de 60 millions dans le monde.
Et encore les chiffres sont biaisés car plusieurs personnes ne consultent pas ou n’en parle pas de peur d’être jugées et stigmatisées.
La bipolarité est aussi une maladie très souffrante qui peut prendre de nombreuses années à être diagnostiquée.
Je peux en attester.
Les mots ont un poids et il faut savoir les utiliser adéquatement.
Dans le cas qui nous concerne, l’utilisation de la bipolarité pour représenter des décisions d’affaires ne représentent pas la réalité et ne fait que contribuer à la stigmatisation des personnes vivant avec cette maladie.
A l’aube de la Journée Mondiale de la Bipolarité, souhaitons que La Presse sache le reconnaître.