Le malaise des paris sportifs.
Pour le sportif de salon que je suis, le printemps est une période de l’année captivante.
Les séries éliminatoires de la LNH et de la NBA battent leur plein. Le baseball majeur vient tout juste de débuter sa saison et le soccer européen termine la sienne.
Là où se trouve mon malaise est qu’il est absolument impossible aujourd’hui de regarder un quelconque match à la télévision sans se faire constamment bombarder d’information sur les paris sportifs.
Les pauses publicitaires sont truffées d’annonces de site de paris et chacune nous promet gloire et fortune.
Bien souvent avec tout le BLING et le BLANG (illusoire) qui vient avec.
Sans oublier la présence d’une personnalité publique, idéalement une légende du sport ou un acteur bien connu, pour mousser le site en question.
Si ça se limitait aux annonces publicitaires peut-être que mon malaise serait moins vif. Mais, désormais le pari sportif s’est introduit dans l’action.
Le Canadien tire de l’arrière par un but en début de 3e période ?Voilà que l’annonceur du match nous rappelle qu’il est encore de temps de gager sur l’issue de la rencontre.
La partie suit son cours et l’analyste annonce en grande pompe qu’il est possible de faire un gain rapide sur le site Bet247365GoldPremium.com en gageant sur le prochain joueur qui frappera un coup de circuit.
Odds
Line
Spread
Over-Under
Parlay
Un langage d’un autre monde parallèle qui fait désormais partie de l’univers du sport.
Pour écouter des épisodes du balado Entre Les Deux Oreilles, c’est ici !
Écoutez, je n’ai rien contre un petit pari de temps en temps. Quand cette activité reste ludique, elle demeure plaisante.
Là où jai un réel enjeu est que cette activité peut vite devenir addictive et plusieurs en vivent les conséquences désastreuses, non seulement d’un point de vue financier mais psychologique.
Selon une étude produite par debt.org, plus de 5 million d’américains répondent au critère de « gambler problématique ».
La moyenne des dettes accumulées de ces personnes souffrant de dépendances aux paris sportifs est de $55,000 à $90,000.
Et encore plus troublant, 1 personne sur 5 dépendante aux paris sportifs tentera de mettre fin à ses jours (un ratio 20 fois plus élevé que dans la population en générale).
Cette activité qui génère des milliards de dollars est définitivement lucrative pour la plupart des parties prenantes. Les chaînes de télévision, les grandes vedettes qui en font la promotion, les clubs sportifs n’ont aucun scrupule à empocher les billets de banque qui sont offerts par les organisations de paris sportifs.
Le problème est qu’elle est loin d’être lucrative pour toute ces personnes vivant avec un trouble de dépendance et qui subissent les contrecoups de cette maladie.
C’est cette hypocrisie, cet aveuglement volontaire qui me met hors de moi.
Il est là mon réel malaise.