- 2019
- A-B-C-D
- Martin Binette
- Octobre 2019
- 28 octobre 2019
- 1
Le Joker … comme recevoir un coup de poing en plein visage !

- Et si on parlait sérieusement de santé mentale - 4 novembre 2020
- Un invincible été - 10 octobre 2020
- Inspiration inattendue - 14 juillet 2020
Le Joker … comme recevoir un coup de poing en plein visage !
Rarement été aussi bouleversé en visionnant un film.
Certes, le film est une pièce d’anthologie et la performance d’acteur de Joaquin Phoenix est digne d’un Oscar, mais c’est la violence du propos qui m’a complètement coupée le souffle.
Ce film est une critique acerbe de notre société contemporaine. Curieux tout de même pour une oeuvre de fiction qui se déroule quelques décennies plus tôt, dans une ville imaginaire de surcroît !
Ce film dresse un portrait virulent de nos comportements envers les plus démunis de notre société. En outre, elle dépeint de façon très réaliste cette façon de banaliser la maladie mentale et de juger ceux qui en souffrent. C’est d’ailleurs le thème central de ce prodigieux film.
Une scène m’a d’ailleurs profondément troublée. Alors qu’Arthur (Joaquin Phoenix) est en consultation avec sa travailleuse sociale, il lui demande s’il ne serait pas possible pour le médecin-psychiatre en service d’augmenter la posologie de sa médication. La réponse donne froid dans le dos :
« Arthur, vous prenez 7 médicaments différents. Il y en a bien un qui doit faire effet ! »
Des propos stigmatisants dans le même ton que le bon vieux : « Donne-toi donc un coup de pied au cul » ou le fameux : « C’est entre tes deux oreilles ».
Bien que ce film demeure une oeuvre de fiction, faut-il le rappeler (un faible pourcentage de personnes qui vivent avec un trouble psychotique useront de violence), je suis d’avis que son succès peut contribuer à lancer une conversation sur le traitement que l’on réserve aux personnes atteintes de maladie mentale.
Ce film a le mérite d’être beaucoup plus qu’un film de super-héros et de vilains. Il est audacieux, révélateur et, je le souhaite, vecteur de changements.
J’ai été éblouie par le rendu et la complexité du personnage, tellement bien caricaturé sur ce que peut vivre une personne souffrante. Sans en aucun cas endosser les comportements psychopathes du personnage, j’endosse très bien les message qui émanent de ce film et qui reflètent à quel point il est difficile d’obtenir de l’aide adéquate et à quel point certains comportements sont inadéquats envers les gens différents.